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© Etienne Eymard-Duvernay/Andia.fr

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Grenoble : il apprend le métier d'ouvrier en écoconstruction dans le quartier de La Villeneuve

En reconversion, Guillaume Sallaber est en passe de devenir ouvrier en écoconstruction. Le Rhônalpin se forme sur le chantier de l’école des Trembles, au cœur de la Villeneuve, quartier prioritaire grenoblois en rénovation dans le cadre du NPNRU. Rencontre.

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Guillaume Sallaber n’a pas oublié la première fois où il a mis le pied sur le chantier de rénovation du pôle enfance des Trembles. « Cela m’a paru démesuré, gigantesque. Il y avait une ébullition folle : 30 charpentiers et charpentières montaient des murs. On m’a très vite expliqué les tâches et mis le pied à l’étrier. » Depuis juin 2024, il est en contrat d’alternance avec l’entreprise Éco-système Construction dans le cadre de sa formation d’ouvrier professionnel de l’écoconstruction. Une certification à mi-chemin entre la charpenterie et la maçonnerie.

« C’est gratifiant et stimulant de construire un lieu durable dans un quartier prioritaire

Un « changement de cap » pour ce Rhônalpin diplômé de l’École des mines de Saint-Étienne, qui a exercé le métier de développeur web pendant huit ans. « J’ai eu envie de faire des choses de mes mains et un métier plus en accord avec mes valeurs », retrace-t-il. À 34 ans, Guillaume compte parmi ces néo-artisans plongés dans une quête de sens écologique et social. Fasciné par le monde de l’écoconstruction, il se lance. À l’école, il acquiert des savoir-faire manuels pour exécuter des travaux en construction écologique. « On manipule de la terre, de la chaux, on fait aussi pas mal de choses en lien avec l’isolation. » Durant quinze semaines, Guillaume met en pratique son apprentissage sur le chantier du groupe scolaire des Trembles : « Je pose des plaques de revêtement sur des ossatures en bois et des bottes de paille pour isoler le toit. » Ce bâtiment constitue un chantier public exemplaire par son recours à des matériaux de construction biosourcés ou recyclés. Tous les isolants utilisés sont naturels et près de 5 000 m3 de bois et de paille ont été employés pour assurer un confort thermique optimal et réaliser des économies d’énergie. « C’est stimulant et gratifiant de participer à la construction de ce lieu durable dans un quartier prioritaire », formule-t-il.

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