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#EnImmersion 🏢 Qu'a changé l'action de l'ANRU à Rouen ? Notre reportage dans les Hauts-de-Rouen
C' est un écrin de verdure en ville, 2 000 m² de parcelles individuelles et collectives. Le jardin partagé de la Grand’Mare a été inauguré en août 2021. « Ici on se croirait à la campagne et, pourtant, nous sommes à 15 minutes du centre-ville de Rouen ! » s’enthousiasme Jean-Pierre Mouton qui vit à la Grand’Mare depuis 1976. Rue Verdi, le jardin jouxte la résidence intergénérationnelle des Quatre Saisons, qui abrite 35 logements. Elle accueille une majorité de seniors, mais aussi des étudiants et des familles. C’est la première opération d’habitat finalisée dans le cadre du NPNRU entamé en 2020. L’ANRU contribue au projet global à hauteur de 83,9 millions d’euros.
« L’immeuble aux 3 000 fenêtres » s’est éclipsé et laissera sa place à un groupe scolaire d’ici à 2027
Les Hauts-de-Rouen ont été construits sur un éperon rocheux qui domine la capitale normande. Symbole des grands ensembles édifiés dans les années 1960, ce quartier prioritaire a souffert d’une dégradation du bâti et d’une paupérisation. « Le grand projet de renouvellement urbain a pour objectif de désenclaver le quartier, d’améliorer l’habitat et d’amener de nouveaux équipements pour renforcer son attractivité », détaille Fatima El Khili, adjointe au maire en charge de l’urbanisme. Dès 2005, la municipalité entame la rénovation des quartiers du Châtelet, de la Lombardie et de la Grand’Mare. 730 logements sont démolis. 2 600, réhabilités. Rue Henri-Dunant, « la Banane », immeuble emblématique des Hauts-de-Rouen, vient d’achever sa démolition.
Sous l’impulsion de la ville, des jeunes du quartier ont entamé un projet mémoriel autour de ce mastodonte de 390 mètres de long. Ils ont imaginé un banc en béton qui reprendra sa forme courbée. « La Banane, c’était un peu comme notre monument. C’est important de ne pas l’oublier. Ce mémorial servira à en parler à la future génération », formule Fatiha Chafeni, 13 ans.
« L’immeuble aux 3 000 fenêtres » s’est éclipsé et laissera sa place à un groupe scolaire d’ici à 2027.
En face, l’école Marot va être restructurée. Avenue de la Grand’Mare, des travaux faciliteront bientôt les mobilités douces. D’ici à 2030, la place du Châtelet va être entièrement repensée. « Sans l’ANRU, nous n’aurions pas pu avoir une intervention aussi forte et transformer nos quartiers », estime Fatima El Khili.
Un terreau de solidarité
Rue le Verrier, un bâtiment construit dans le cadre du PNRU héberge Interm’Aide Emploi. Cette association d’insertion par l’activité économique est rattachée au groupement d’économie solidaire Archimaide 76. Elle est implantée dans le quartier depuis 1987. « Nous ressentons l’évolution de l’habitat auprès des personnes que nous accompagnons. Elles se sentent bien dans leur logement », atteste son directeur, Grégory Lamare. Pour recréer du lien, sa structure fonde en 2017, au pied de l’immeuble d’entreprises Alpha, le restaurant d’insertion Léo à table, fermé depuis les émeutes. Sa réouverture est attendue avec impatience.
Dernière aventure en date : la Ferme des Hauts, un espace de production maraîchère lauréat del’appel à projets « Quartiers Fertiles »porté par l’ANRU.
« L’objectif est d’allier la rentabilité économique avec une filière alimentaire ultracourte, la partie insertion, et de proposer un espace de vie qui soit cohérent par rapport aux besoins des habitants », souligne-t-il.
Ils parlent de la transformation du quartier
Quartier Les Hauts-de-Rouen à Rouen (76)
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