Agrandir l’image
© Cédric Duvillat

En immersion

À Reims, un nouveau cœur de quartier pour Orgeval

Au nord de Reims, le quartier d’Orgeval a été en grande partie rénové à l’occasion d’un premier projet de rénovation urbaine (PRU) entre 2008 et 2015. Il fait aujourd’hui partie du nouveau programme de renouvellement urbain. Un projet qui prévoit la rénovation de près de 800 logements, et la redynamisation des espaces publics au cœur du quartier.

Vu dans en villes, le mag de l'anru

Publié le

 Notre reportage dans le quartier d'Orgeval

En Immersion à Reims (51) : découvrez le quartier d'Orgeval

À gauche, vous avez la nouvelle résidence Cassiopée avec des maisons individuelles ; à droite, vous avez Coubertin, où ont emménagé les premiers habitants du quartier. En face, un immeuble a été démoli il y a tout juste quelques semaines. Tout cela, c’est le passé, le présent et l’avenir d’Orgeval. Depuis quarante ans qu’il habite le quartier, Khalid Ramani a suivi une à une les rénovations. Il a créé une association, Créadev, qui accompagne le renouvellement urbain et défend la mémoire d’Orgeval. C’est un quartier populaire et vivant que j’aime beaucoup. Mais il avait vraiment besoin d’être rénové et désenclavé. Nous avons eu la chance de bénéficier de ressources et de moyens importants. 

Arnaud Robinet, maire de Reims : le quartier a beaucoup évolué au cours des années et a déjà bénéficié du premier programme de rénovation urbaine

Depuis dix ans, le visage d’Orgeval a effectivement bien changé. Au sud de la nouvelle station de tramway, la place Simone-de-Beauvoir a été inaugurée en 2016. On y trouve une maison de quartier avec une crèche, un espace jeunes et un plateau sportif, mais aussi une maison de santé, une pharmacie et un bureau de poste. Tout autour de la place, des immeubles ont été démolis, d’autres construits ou rénovés, aux nouvelles normes BBC. C’est un quartier qui date des années 1960 et qui a beaucoup évolué au cours des années, indique le maire, Arnaud Robinet. Il a déjà bénéficié du premier programme de rénovation urbaine. Aujourd’hui avec le NPNRU, nous avons pour objectif de continuer la transformation urbanistique, de dédensifier le quartier, de réaménager les espaces publics et ainsi d’améliorer la qualité de vie des habitants.

 

Le deuxième projet de renouvellement urbain se consacrera à la partie nord. Les travaux ont déjà commencé sur la place de Fermat, qui a retrouvé de la verdure et espaces de jeux pour enfants. La place est entourée de copropriétés privées qui feront l’objet d’une opération de rénovation avec l’Anah (Opah CD).

 

Comme le théâtre, d’autres associations ou équipements de services se sont déjà installés sur la place

C’est ici qu’est installé Le Gourbi, connu comme le plus petit théâtre de France. Le théâtre était situé en bas d’un immeuble de la rue Raymond-Poincaré, se souvient Didier Lelong, directeur du théâtre. Lorsque l’immeuble a fait l’objet d’un projet de démolition, la Ville de Reims nous a proposé de venir nous installer ici, dans une ancienne épicerie. Désormais, nous sommes au cœur du quartier, auprès de ses 5 000 habitants.  Comme Le Gourbi, d’autres associations ou équipements de services se sont déjà installés sur la place, comme un relais d’assistantes maternelles ou une bibliothèque. D’autres viendront compléter l’offre. L’objectif : offrir aux habitants un tout nouvel épicentre au quartier, agréable et dynamique.

Ils parlent de la transformation du quartier

À la suite d’un accident du travail, je ne pouvais plus aller sur les chantiers et j’étais en recherche d’emploi. Je ne pensais plus pouvoir travailler dans le bâtiment. J’ai alors été suivi par une structure de réinsertion, qui m’a accompagné. J’ai ainsi pu travailler sur plusieurs chantiers ANRU dans les différents quartiers de Reims. Ici, nous réhabilitons 220 logements qui seront remis à neuf, à l’intérieur et en façade. Je suis assistant conducteur de travaux, mon travail est de coordonner les travaux, de communiquer avec les locataires sur ce qui est prévu.

Nous sommes dans un quartier qui comptait plusieurs immeubles et copropriétés dégradés. Il y avait un sentiment de laisser-aller qui faisait que ce quartier n’était pas attractif. Nous avons choisi de réhabiliter mais aussi de démolir et de reconstruire. Nous allons aussi créer 50 maisons individuelles, dont 40 en accession à la propriété, pour favoriser la mixité. Au total, ce sont 168 millions d’euros qui auront été consacrés à ce quartier. Soit 35 000 euros par habitant.

Quartier Orgeval à Reims (51)

Découvrir les autres articles du magazine