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Programmes de l’ANRU : comment ils réduisent la facture énergétique des habitants

Comment permettre aux habitants des quartiers de faire des économies d’énergie par la construction et la réhabilitation de logements ? L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine répond à ces problématiques en favorisant et facilitant la mise en œuvre de dispositifs adaptés et innovants dans ses différents programmes.

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Les habitants des quartiers plus impactés par la hausse du prix de l’énergie

2022 a été une année record en termes d’augmentation des prix de l’énergie et des carburants avec un bond de 30 %, selon l’Insee. Ce n’est pas sans conséquences pour les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), déjà fragilisés économiquement. En effet, les quartiers prioritaires affichent un taux de pauvreté moyen de 43,5 %, contre 14,6 % pour la France entière, et dans le parc social environ 35 % des ménages sont en situation de précarité énergétique.

La dernière étude Harris Interactive réalisée pour l’ANRU en 2022 démontre que la question de l’isolation thermique des bâtiments est au coeur de leurs préoccupations : 72 % des habitants des QPV disent redouter l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur leur capacité à se chauffer.

L’intégration des enjeux énergétiques dans le NPNRU

Les projets de rénovation portés par l’ANRU dans plus de 453 quartiers contribuent à réduire considérablement le nombre de « passoires thermiques » au sein des QPV en divisant la consommation énergétique des logements rénovés par 2 et par 4 pour les logements neufs.

En moyenne, le NPNRU permet de passer d’une étiquette D à une étiquette A (logements neufs), B (logements rénovés Bâtiments basse consommation - BBC) ou C (logements rénovés Haute performance énergétiques - HPE).

Les trois leviers du NPNRU qui permettent aux habitants de faire des économies d’énergie :

  • La réduction des besoins par l’isolation afin de réduire les déperditions thermiques. Après rénovation, deux tiers des bâtiments seront labellisés BBC et respecteront les objectifs de la Stratégie nationale bas carbone pour 2050.
  • L’amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes et la transition vers les énergies renouvelables, par exemple en remplaçant une chaufferie gaz par le raccordement à un réseau de chaleur urbain biomasse.
  • L’accompagnement des ménages dans le bon usage des systèmes et sur les écogestes. En parallèle, les Programmes d’investissements d’avenir (PIA) et la démarche « Quartiers Résilients », récemment lancée par l’ANRU, soutiennent de nombreux projets en lien avec la performance énergétique et environnementale des quartiers en renouvellement urbain. Ainsi, 80 à 100 % des habitants de logements rénovés et neufs dans le cadre du NPNRU devraient sortir de la précarité énergétique

Tour d'horizon des meilleurs dispositifs énergétiques dans les projets de l'ANRU

  • Les panneaux photovoltaïques et les toits végétalisés couvrent une partie de la consommation énergétique des immeubles (1*) .
  • Un livret écogeste est remis à chaque locataire (2*).
  • La ventilation double flux a pour objectif de récupérer la chaleur de l’air sortant de l’immeuble pour la transférer à l’air entrant (3*).
  • Les balcons permettent de protéger des fortes chaleurs d’été et ainsi garder les appartements à l’ombre. L’hiver, ils laissent entrer la lumière et réchauffent les appartements (4*).
  • Récupération de la chaleur des eaux grises afin de préchauffer celles des salles d’eau (5*).
  • Chauffages alimentés par le réseau de chaleur urbain. (6*).
  • Les appartements sont traversants pour bénéficier de plus de confort l’été, et les fenêtres sont en double ou triple vitrage afin d’optimiser l’isolation thermique et sonore. (7*).
  • L’isolation des nouvelles constructions se fait par l’extérieur et est composée de matériaux biosourcés (paille, bois, laine de mouton, etc.). (8*).

 

* les numéros renvoient à l'illustration ci-contre. Retrouvez-la en version complète ici.

Efficacité énergétique : une nouvelle chaufferie biomasse dans le quartier Monplaisir à Angers (49)

Début 2023, une nouvelle chaufferie biomasse, soutenue par l'ANRU dans le cadre du NPNRU, viendra renforcer et compléter les cinq chaufferies de l’agglomération d'Angers.

Une nouvelle chaufferie biomasse, mise en service début 2023, renforce et complète les cinq chaufferies de l’agglomération d'Angers. Elle est composée de deux chaudières à bois, assurant 80 % de la production, et deux chaudières gaz en appoint afin d’alimenter le futur réseau de chaleur du quartier de Monplaisir. Dans une logique de circuit court, 100 % du bois sera issu de filières locales situées à moins de 100 km et 70 % des combustibles proviendront de produits en fin de vie. Plus économique et plus respectueuse de l’environnement, cette chaufferie, soutenue par l’ANRU dans le cadre du NPNRU, permettra d’alimenter 2 440 logements collectifs, les équipements publics du quartier et l’usine Sciana en eau chaude et chauffage.

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Quartier Monplaisir à Angers (49)