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Olivier Klein, ministre de la Ville et du Logement : "C'est dans les quartiers que nous inventons la ville de demain"
Vu dans en villes, le mag de l'anru
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Le 7 juillet dernier vous faisiez votre premier déplacement en tant que ministre de la Ville et du Logement à l’ANRU, pour l’inauguration des nouveaux bureaux de l’Agence à Pantin. Un moment fort de sens pour vous ?
C’était en effet un moment particulier pour moi, que j’ai vécu avec beaucoup d’émotion. C’est un aboutissement car nous avons beaucoup travaillé à ce projet de déménagement, pour nous assurer que les personnels de l’ANRU travaillent dans de meilleures conditions. J’en profite, d’ailleurs, pour saluer et remercier les 130 salariés de l’ANRU pour le magnifique travail qu’ils font depuis des années au service des habitants des quartiers et des élus locaux. C’était aussi un moment fort de sens de voir l’ANRU arriver en Seine-Saint-Denis. Après 18 ans passés rue Vaugirard, quoi de plus symbolique que de s’implanter à Pantin, en Seine-Saint- Denis, où la rénovation y est plus dense qu’ailleurs, où la jeunesse est talentueuse et innovante. C’est finalement un territoire inspirant pour rénover nos villes et les penser autrement.
Notre action pour la rénovation des quartiers a été marquée par une volonté : celle de "faire" pour améliorer le quotidien des habitants.
Vous venez de quitter la présidence du conseil d’administration de l’ANRU. Quel regard portez-vous sur le travail accompli par l’agence ?
Notre action pour la rénovation des quartiers a été marquée par une volonté : celle de « faire » pour améliorer le quotidien des habitants. Et nous pouvons saluer la réussite du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), qui est déjà largement déployé avec des chantiers lancés dans 400 quartiers sur 450. À ce jour, nous avons déjà livré 810 opérations et 1 350 sont en cours. Le NPNRU doit continuer sur cette lancée et je travaillerai étroitement avec l’ANRU et sa directrice générale pour aller dans ce sens. Je suis persuadé qu’à travers l’intelligence collective, l’intelligence des élus locaux, l’intelligence des habitants nous réussirons à construire des quartiers où il fait bon vivre et où nous sommes fiers d’habiter. C’est cela, pour moi, l’enjeu de la politique de la ville : faire en sorte que les habitants des quartiers aient envie d’y rester et que d’autres aient envie d’y venir.
En tant que ministre délégué à la Ville et au Logement, quelles sont vos ambitions pour les quartiers prioritaires ?
Notre action doit marcher sur deux jambes : il nous faut changer la ville et changer la vie. L’un ne peut aller sans l’autre. C’est pourquoi les opérations de renouvellement urbain sont indispensables. L’égalité républicaine commence par l’état de sa rue, de son immeuble, de l’école de ses enfants et par le « droit au beau ». Dans le même temps, nous devrons être au rendez-vous des urgences : l’emploi des jeunes, l’accès à la santé, le soutien aux associations, la lutte contre le cancer des discriminations. Et surtout, l’école de la réussite, qui ne doit pas être simplement une priorité mais une grande cause. Alors, nous allons continuer à « faire » : faire plus vite et aller plus loin en matière de rénovation urbaine, en intégrant « le beau », « l’écolo » et « le juste ».
L'égalité républicaine commence par l'état de sa rue, de son immeuble, de l'école de ses enfants et par le "droit au beau".
L’ANRU s’engage de plus en plus dans des champs innovants, comme elle l’a fait avec l’appel à projets « Les quartiers fertiles ». En septembre, elle rassemblera les acteurs du renouvellement urbain pour explorer de nouvelles thématiques pour les quartiers. En quoi l’innovation est-elle essentielle pour la transformation des quartiers et la politique de la Ville ?
Je suis convaincu que c’est dans ces quartiers que nous inventons la ville de demain. Avec le renouvellement urbain, nous montrons ce qu’on peut faire de mieux en réussissant ce qu’on n’a pas toujours réussi à faire ailleurs. Nous avons lancé « Les quartiers fertiles » quelques semaines avant le début de la crise sanitaire… Aujourd’hui, ce sont plus de 100 fermes urbaines qui sont implantées à l’intérieur de nos quartiers. Et ce type d’initiatives va se multiplier grâce au programme ANRU+, qui accompagne l’innovation, soutient des start-up, lance des réflexions sur la transition énergétique, le réemploi… L’ANRU, c’est aussi un fonds de co-investissement qui encourage l’entreprenariat dans nos quartiers. Autant d’actions qui dessinent les contours de la ville de demain.
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